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J'ai encore, au creux de la paume, La vigueur de sa main d'homme ; Sur mes lèvres l'arôme Des siennes, - léger parfum de pomme ; Mais surtout j'ai, plus efficace que tous les baumes, Au creux du coeur, la certitude d'être aimée d'un homme.
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Pour ce Michel que j'aime tant, ce Michel que j'ai dans le sang... Vous le dites rebelle, Voire même caractériel - Mais tirerait-il aussi bien les ficelles S'il était tout de miel? Ferait-il face, avec autant de zèle A cet emploi du temps quasi ministériel? S'il vous paraît pantin en haut de son échelle, Regardez mieux : pendant que sur lui, vous déversez votre fiel Passionément, avec dévouement, il se bat pour votre réel.
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Trouver sa place. Laisser une trace Que le temps qui passe N'efface : Chasse d'audace Pour les pugnaces. - Les autres, de guerre lasse, Ôtent l'ambition de leur besace.
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Sur ma carriole, L'été rejoue sa farandole : Les tournesols Déploient scintillants leur corolles, Le miel coule des alvéoles, Le chant du rossignol Vers le soleil s'envole. - Sous le parasol, De joie, mon coeur bondit en cabrioles.
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Depuis tout môme, Rêve de devenir un homme. Fort et autonome, Bardé d'diplômes, Qu'aurait jamais besoin de gomme, De baume ni de binôme : Homme surhomme Pour compenser un père fantôme.
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Elle préfère la valériane Au doliprane, Les caravanes Aux Opel et aux Nissan, Les longues jupes de gitane Aux décolletés des courtisanes, - Et elle est têtue comme un âne : Elle n'changera ni sous les coups d'canne, Ni pour tout l'or de la Havane. Met toi bien ça dans le crâne.
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Envol. Dix pieds du sol, Les soucis se décollent. Plus de rôle A jouer, plus de ras-le-bol : Juste soi, les oiseaux, les atolls. Envol.
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Le sol, les arbres, les bancs Ne sont pas encore blancs. Mais les courants D'air, déjà sont mordants : Avant le froid, le Grand, Désormais, ce n'est qu'une question de temps...
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Plancher qui glisse, Porte qui coulisse Ou précipice : Frontière. Peau pas toujours lisse, Mais toujours la police, Encore plus si tu t'immisces. On parle du village global qui se tisse, Des cultures qui se métissent ; J'en rêve, à l'affût mes paupières se plissent, Mais j'vois surtout des horizons qui rétrécissent.
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Être vieux, C'est laisser mourir le feu, L'étincelle dans nos yeux. C'est êtr' peureux, Oublier aventures et jeux, Rêves qui rendent joyeux. Être vieux, C'est pas un chiffre plus volumineux, C'est juste quand on prend plus le risque d'être heureux.
