Saint-ple comme Bonjour... Chaque jour, un prénom;
Chaque jour, une raison
D'être heureux.
Quelques mots pour tous ceux,
Qui chaque matin veulent voir,
La Vie côté espoir !
Méfions-nous de la méfiance, De la peur, de la violence ; Au moment de la sentence, Remplaçons la vengeance Au goût si rance, Par le doux miel de l'indulgence ; Autorisons l'espérance, L'expérience, - Et parfois la repentance - Avec autant de tolérance ; La haine est décadence, Mais le M, avec confiance, Offre une seconde chance.
Ouvre une bière. La boit, Espère. Ecrit des voeux pour la Terre Jette la bouteille à la mer. Pense à ceux qui lui sont chers, Puis de nouveau espère. Qu'il en existe encore, qui croient à ses chimères. Qu'ils soient des centaines, des milliers, à porter leur lumière. Que les esprits s'éclairent, Que les hommes s'aiment en frères.
Bravant la pluie et le zef, Connaissant de la côte chaque relief, Naviguant, enfin se sent chef. De tous les Océans, depuis longtemps il a fait son fief, - Puisque pour patrie, depuis toujours il a choisi son nef.
Le soleil brille, Tous ses sens la titillent Et ses membres fourmillent. Une puissante lueur scintille Au fond de ses pupilles : Le bonheur, que partout elle grapille.
Elle serre les cuisses, Sa jupe plisse Et ses dents crissent : Elle hier dans les abysses. Aujourd'hui un sourire s'immisce Sur son beau visage lisse ; Des étoiles se préparent en coulisses A envahir la scène de ses iris : Discrets et merveilleux prémices De la nouvelle vie qu'elle tisse.
Immédiatement je réalise Qu'aujourd'hui je suis dans la mouise. Devant ma feuille, assise Penaude, je vous l'avoue en toute franchise : J'ai beau me creuser l'épiphyse, Je ne trouve aucune prise. Mais ces rimes, pour chaque jour j'vous les ai promises, Alors pas question de céder à la crise. J'fouille tout au fond de mes valises, & Les codes du classique je brise : Ca donne un slam droit venu de Pise, Mais pétri de gratitude pour ceux qui chaque matin me lisent.
Un brin candide Malgré ses allures intrépides, De découvrir elle est avide. Loin d'un cours fluide, Si son parcours parfois trépide Jamais il n'tourne à l'insipide. A chaque instant, avance sans bride Mais non sans guide - La vie l'a prise sous son égide. Affranchie, impavide, Peut-être un peu apatride, Elle rayonne, splendide - De son destin elle décide.
Un soir d'été, contre la sécheresse de la garrigue, Les cumulus se liguent. Parce que l'espoir d'un printemps vert, ils briguent, La nuit durant, prodiguent Sur chaque parcelle leur eau ; Irriguent, Sans céder à la fatigue - Jusqu'à faire sauter les digues. Alors fourbus mais comblés, au matin dansent la gigue.
Du Brésil aux Philippines, Du Congo à l'Argentine, J'ai vogué en pèlerine. Volé, légère comme de la bruine, Marché tout au bord des ravines, Navigué sur les eaux cristallines. Du Pakistan à la Chine, De la Turquie aux iles Malouines, J'ai construit sur mes ruines.